CINÉ SANGLANT est de retour, avec une nouvelle formule !
Pour cette quatrième et nouvelle saison de Ciné Sanglant nous changeons de format pour une approche encore plus diversifiée à travers le large spectre du cinéma d’horreur. Nous vous proposons pour chaque séance, un univers singulier, une signature et un style. Classique, film culte ou pépite enfouie dans l’abondante production du cinéma de genre toute époque confondue. Émotions et frissons garantis.
À la suite d’un drame familial, Fenix, petit mime d’un cirque de Mexico, est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Huit ans plus tard, il retrouve sa mère. Le cirque n’existant plus, ils errent dans la ville, représentant une pantomime qui se prolonge tragiquement dans leur vie quotidienne, pour le grand malheur de Fenix.
De la poésie, du baroque et de l’horreur avec ce film inclassable du maître chilien. Sorti rapidement en 1993 en France, le film était depuis invisible, sa restauration récente nous permet de le redécouvrir. Santa sangre, c’est tout d’abord une expérience sensorielle, entre beauté surréaliste et réalisme barbare. Un voyage extraordinaire dans l’imaginaire fantastique de cet immense cinéaste qui déclarait à un journaliste qui lui demandait s’il n’était pas un peu rouillé après l’échec de son dernier film Tusk datant de 1978 : « Un couteau oxydé a une force double : en même temps qu’il coupe, il empoisonne ». Tout un programme.
Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle. L’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse qui attise rapidement la convoitise des deux autres… Les choses dérapent… Après l’avoir violée et ils la laissent pour morte en plein désert. Mais elle reprend vie et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l’homme…
Coralie Fargeat fait partie de ces cinéastes françaises pour qui le film de genre est un véhicule privilégié pour s’emparer de sujets contemporains et explorer malaises et souffrance individuelle, jusqu’à la révolte, jusqu’à l’explosion. Revenge, qui comme son nom l’indique est un rape and revenge movie, carbure à la nitroglycérine, le film impressionne par sa maîtrise technique et totalement jouissif dans sa surenchère sanglante. L’occasion de mieux connaître cette cinéaste avant la sortie de son dernier film Substances qui vient d’obtenir le prix du scénario au festival de Cannes.
Hong-Kong, 1980. Une jeune fille activiste anarchiste pousse trois jeunes garçons, responsables d’un meurtre, dans une dérive meurtrière et nihiliste.
Dernier volet de sa trilogie du chaos, L’enfer des armes est l’unique embardée du cinéaste dans l’univers social contemporain de Hong Kong. L’histoire de ces jeunes égarés dans un monde à la dérive est un sommet de violence extrême et radicale. Plus qu’un brûlot nihiliste Tsui Hark signe un chef d’œuvre qui deviendra culte, malgré la censure locale. Précision de la mise en scène, montage frénétique et pulsionnel c’est un immense cri de colère et de révolte qui inspirera la nouvelle vague émergente du cinéma hongkongais.