Inaugurée en 2002, l’œuvre de Mohammad Rasoulof compte huit longs-métrages de fiction, réalisés pour la majorité d’entre eux de façon clandestine. Le dernier en date, Les Graines du figuier sauvage, inaugure ce qui devait, hélas, finir par arriver : l’exil pur et simple du cinéaste.
On ira donc voir ce très bon film, sorte de précis de décomposition de l’autocratie iranienne, pour comprendre pourquoi. Car c’est bien le fonctionnement intime de la pensée totalitaire que tente de décrire cette fois Mohammad Rasoulof, ambition rendue très habilement possible à travers le prisme d’une famille de la moyenne bourgeoisie cuisant sur les braises d’un conflit intergénérationnel.