jeudi 13 mars à 20h00 : Avant-première et rencontre avec Guillaume Brac

Vous êtes prof au lycée ? Vous êtes notre invité.e ! envoyez-nous un mail pour confirmer votre présence : eldo@orange.fr

CE N'EST QU'UN AU REVOIR

2025 – France – 1h06

Les amitiés de lycée peuvent-elles durer toute la vie ? Une chose est sûre, dans peu de temps Aurore, Nours, Jeanne, Diane et les autres diront adieu à leur chambre d’internat, aux baignades dans la Drôme, aux fêtes dans la montagne. Louison coupera ses dreads et la petite famille éclatera. Pour la plupart, ce n’est pas la première fois et ça fait encore plus mal.

UN PINCEMENT AU COEUR

2025 – France – 38 min

Le cœur pince à Hénin-Beaumont en ce début d’été. Linda, 15 ans, va déménager, et Irina, sa meilleure amie, a bien du mal à l’accepter.

Embrasser les 17 ans sans les juger, sans les écraser, connectant les forces, les solitudes, les faiblesses pour arriver à se raconter soi, par rapport à soi, enfin, et conséquemment à raconter les autres, un groupe, une génération, un monde, le nôtre, celui qui adviendra, car ce sont ces enfants, nos enfants qui le porteront bientôt, voilà le tour de force miraculeux de Guillaume Brac.

Le cinéaste, en étant intimement à l’écoute et délicatement en retrait, tisse, met en relation, en perspective. Par le montage, la voix off, les raccords, il révèle l’impact du passé sur le présent, sur le quotidien le plus banal à priori, permettant d’insuffler une chavirante densité à ce qui semble être anodin.

D’Hénin-Beaumont à Die, cette jeunesse est traversée par d’accaparantes questions : Qui suis-je ? Comment le communiquer à l’autre si je suis moi-même incertain ? Comment avancer telle un hydre à têtes multiples tout en opérant des choix singuliers ? Comment lutter, partir, quitter le lien pour l’inconnu ? Comment perdre ?

Si, à 17 ans, cet au revoir sonne comme un adieu, il y a, criante, l’envie, la vitalité brute mêlée à l’insouciance et à une fabuleuse fatalité buissonnière de l’existence qui sont des promesses absolues, et qui sont ce que Brac filme le mieux, depuis le début.

Une émotion folle, énergique, à fleur de peau irrigue ces deux films qui n’ont peur de rien, ni de l’humour farouche, ni de la peine immense, ni de l’intelligence aigüe, ni de la divagation alanguie, ni de l’effroi qui nous saisit parfois et que l’on traversera pourtant.