In the Soup d’Alexandre Rockwell suit les déboires d’un jeune new-yorkais, Adolfo, qui rêve de créer un film indépendant et exigeant, loin des codes de l’industrie cinématographique. Il vit dans l’illusion de la philosophie, de la littérature et du cinéma européen. Or, il habite dans les États-Unis des années 90, où le « Rêve Américain » s’est transformé depuis la fin des années 70 en impasse, et où la création artistique se heurte à la précarité et au cynisme. Celleux qui travaillent dur, à l’instar de la voisine du protagoniste, Angelica, ont du mal à joindre les deux bouts, et ceux qui, comme Aldolfo, ne croient plus en rien, préfèrent attendre dans leur canapé qu’un miracle leur tombe dessus.
Comédie assez jubilatoire, In the Soup est une véritable (re)découverte du meilleur de ce qu’a pu être le cinéma indépendant américain du début des années 90 version no wave. On pense beaucoup à Cassavetes (le noir et blanc granuleux, Seymour Cassel). Steve Buscemi y est à son meilleur, et cerises sur le gâteau : Jim Jarmusch dans une apparition hilarante et l’une des principales personnages de The L Word...